Encore devant tes jeux vidéo ? On avait dit 30mn et puis fini. Maintenant c’est FINI. Il y a tant d’autres belles choses à faire. C’est fini ou alors je le confisque pour toute la semaine. Et là… grosse crise de colère. Rassurez-vous, que la crise de colère explose, c’est normal. Quand on impose une limite de temps de jeux vidéo aux enfants, c’est aussi frustrant pour lui que quand le nutritionniste nous interdit de manger ce que l’on aime pendant un régime 🙂
Dans cette vidéo nous allons voir comment sortir durablement nos enfants de l’addiction aux jeux vidéo.
Et cela sans menace, sans chantage, sans punition et… sans crise de colère. Trop cool !
Qu’ils soient petits ou grands, nos enfants seront tous confrontés un jour ou l’autre aux jeux vidéo. Le problème arrive quand ils y jouent en excès et se coupent du monde réel. Toutefois, si c’est votre cas, pas de panique. Le jeu vidéo est un moyen qu’utilise l’enfant pour construire quelque chose en lui. Ce n’est pas une fin en soi. En moins d’un mois, il est possible de les sortir durablement de leur addiction 🙂
1. Identifier ce que l’enfant construit en lui avec les jeux vidéo
Pour pouvoir identifier ce que l’enfant construit en lui avec ses jeux vidéo, nous avons besoin de nous y intéresser 🙂 Prendre quelques minutes pour y jouer avec lui et comprendre ce qui lui plaît tant. Est-ce d’établir une stratégie, de développer sa puissance, de travailler en équipe, développer ses réflexes ? Qu’est-ce qu’il construit en lui par ce moyen qu’il a sous la main ?
2. Le lui apporter dans la vie réelle
Une fois que nous avons identifié ce que l’enfant cherche à construire en lui, le but est de lui apporter une réponse à ce même besoin dans la vie réelle. Pour cette deuxième étape, nous avons besoin de nous investir, donc de prévoir plus de temps de disponibilité que d’habitude. Le jeu vidéo est addictif et drôlement chouette pour un enfant. Donc là, le plan de bataille est de s’équiper de notre plus belle énergie et de notre créativité pour lui apporter de manière enthousiasmante quelque chose qui réponde aux mêmes besoins.
Par exemple s’il joue à des jeux vidéo de bagarre : le but va être de lui apporter des activités qui lui permettent de développer sa puissance. Pour les petits ça pourra être jouer à la bagarre à la maison, faire une bataille d’oreiller, l’inscrire à des cours de sport de combat, etc. Pour les plus grands ça pourrait être l’emmener jouer au paintball avec ses copains, l’inscrire à un cours de sport de combat, etc.
3. Reconnaître les bienfaits des jeux vidéo
Cette étape est capitale tout au long du parcours, car si l’enfant sent qu’on est en opposition face à ses jeux vidéo, il développera plus de résistance à ce qu’on lui propose. Alors, comme ce n’est pas toujours évident de trouver les bienfaits, voici un petit coup de pouce 🙂
D’abord, quand ils sont devant les jeux vidéo nous avons du temps libre. Hihi oui, c’est bien pour ça qu’ils y ont été confronté, parce qu’un jour on avait quelque chose de très important à faire sans être dérangé… et là ils ont commencé à y prendre goût 🙂
Ensuite, si on continue sur l’exemple des jeux vidéo de bagarre. A priori ils peuvent faire peur par leur violence. Mais quand on sait que c’est pour construire sa puissance que l’enfant y joue, ça permet de relativiser. En effet, le sentiment de puissance permet d’activer la détermination. Et de la détermination, ils en auront bien besoin pour mener à bien tous leurs magnifiques projets de vie. Ça leur permet également de cultiver leur confiance en eux car ils se sentent forts et puissants dans les jeux vidéo. Et en soi, ils en auront bien besoin de confiance en eux pour mener à bien tous leurs futurs projets de vie.
Je ne dis pas de les laisser devant les jeux, au contraire, mais simplement que pour s’engager dans une cure de détox de jeux vidéo, c’est plus sympa de voir ce côté positif. Ça nous permet d’aller au rythme de l’enfant. De voir que si un jour, il passe plus de temps que prévu devant un jeu, il y a quand même du positif. Et voir ce côté positif permet d’aborder le jour suivant avec une belle énergie, plus stimulante pour l’enfant.
En suivant ces trois étapes… votre succès est garanti. Alors il me reste juste à vous souhaiter une bonne détox 🙂
Bravo Tarisayi ! C’est génial et vrai !!!
Merci Bernadette 🙂
Merci pour cette vidéo qui donne des pistes et surtout qui me fait voir les choses autrement. Je suis anti jeux vidéo depuis ma plus tendre enfance, je n’avais jamais vu les côtés positif qu’ils peuvent apporter. Malheureusement, maman de 2 garçon avec un papa dont l’ordinateur et le téléphone sont greffés à la main, je dois souvent me battre!
Juste une petite question, y a t-il un âge où les jeux vidéos sont tout de même nocifs? Mon petit a 2 ans et accro aux écrans. Il ne joue pas mais aime regarder son frère qui joue. A partir de quel âge peut-on considérer qu’il construisent quelque chose avec les jeux vidéo sans que ça ne soit trop néfaste (socialement et mentalement)?
En tous cas, merci pour cette vision des choses!!
Merci beaucoup…..au boulot…….
Avec plaisir Christelle 🙂
Bonjour Tarisayi,
Cet article est super, merci de ce partage. J’avais une question: est-ce que cette réflexion et cette démarche que tu proposes s’applique également dans ce contexte(qui est ma problématique): des dessins animés regardés sur tablette ou ordinateur et pour un enfant de 4 ans?
La tablette n’est pas à disposition, la règle de la maison étant énoncé de cette manière: « nous regardons ensemble les dessins animés, pas avant le petit déjeuner et pas après le diner. » Et nous nous mettons d’accord avant chaque visionnage de la quantité d’épisode ou de la durée. Et à chaque fois, je le sens frustré, il essai d’en avoir plus et il demande souvent. Je me sens donc agacé quand je l’entend demander, agacé quand je l’entend m’en demander plus et dépité quand je le vois frustré car je vois aussi que regarder ces dessins animés nourrit quelque chose en lui. Son jeu réel en est enrichit dans le vocabulaire, la créativité, l’imagination et la compréhension.
Et en même temps quand il regarde plus d’une heure de dessins animé, il est agité, irritable.
J’ai assisté à une conférence de Serge Tisseron qui donnait quelques repères sur l’utilisation des écrans (pas d’écran avant 3 ans, pas de jeux vidéos avant 6 ans… Favoriser l’intéraction humaine avant 6 ans et les jeux réels, car beaucoup de compétences et de découvertes sont à mettre en places pour l’enfant avant de passer au virtuel) tout en disant que cet outil est formidable, qu’il est essentiel aux nouvelles générations de l’utiliser car il a des possibilités créatrices énormissimes, et qu’il fallait accompagner les jeunes dans leur utilisation et c’est ce que j’essaie de respecter. Cependant dans sa conférence il ne donnait pas de conseils des outils à mettre en place quand à la frustration, qui pour lui semblait nécessaire et peu importante. (là ou je ne suis pas d’accord)
Il a ajouter une notion importante: il n’y a pas de notion d’addiction aux écrans, pour deux raisons principales: on observe aucun symptômes physique de manque quand la personne arrête. Et il n’y a pas de risque de récidive. Si pendant une longue période un individu joue beaucoup, qu’ensuite il arrête pendant une longue période. Le fait qu’il y rejoue par la suite ne va pas nécessairement entrainer une période avec la même intensité de jeux.
Merci pour l’aide et la réponse que tu aurais l’élan de m’apporter.
Bonjour Isabelle, oui bien sûr le principe est identique pour les dessins animés : observer ce qu’il construit en lui avec les dessins animés et les lui apporter dans la vie réelle. Plus il aura ses besoins satisfaits dans la vie réelle, moins il aura besoin des dessins animés. Dans cette vidéo, quand je parle d’addiction, c’est dans le même sens qu’une addiction à un téléphone portable lol. On peut remplacer ce terme par une habitude bien ancrée si tu préfères. C’est effectivement toujours possible de s’en défaire. Ici la clé est l’accompagnement du parent pour aider l’enfant à s’en départir si c’est ton souhait. Effectivement plus tard il peut reprendre les dessins animés, mais si l’habitude se ré-ancre tu auras besoin de recommencer le même processus.
Merci Tarisayi pour ces conseils et ta douce énergie.
Il est vrai que la problématique des écrans reste une difficulté importante dans nos quotidiens de parents ou éducateurs.
Marine.
Avec plaisir Marine 🙂