Sommeil de bébé : vous êtes uniques et nous aussi
Des enfants tous différents
La situation que mon mari et moi avons vécue est sans doute assez commune, mais n’est, en rien, un passage obligé. Il y a autant de situations qu’il y a d’enfants. Certains dorment, d’autres régurgitent, les uns ont des problèmes de peaux, les autres d’estomac, pour certains il vous faudra muscler vos petits bras et votre patience, d’autres préférerons un transat bien douillet, parfois ils aimeront le bruit de l’aspirateur, parfois celui des oiseaux… Le nôtre pleurait beaucoup, beaucoup, beaucoup et ce dès les premières heures. Je me souviens, à la maternité, avoir passé une nuit entière à essayer de le consoler sans y parvenir du tout. Dès ses premiers jours, les temps de sieste étaient courts et les nuits très agitées. À 4 mois, nous vivions une situation intenable. Notre bébé se réveillait 8 à 10 fois par nuit, dormait rarement plus d’1 heure d’affilée, la journée comme la nuit, et ne parvenait à s’endormir que bercé, au sein ou en poussette. J’étais à bout, très stressée par la situation, totalement épuisée, désespérée de trouver une solution car je ne voulais surtout pas laisser pleurer mon enfant, j’étais farouchement contre. Je pense être quelqu’un de plutôt positif et énergique. J’étais arrivée face à une impasse totale.
Des parents tous différents aussi
Pourquoi une telle différence entre nos enfants ? D’abord car chaque être est unique, cela va de soi. Mais je crois aussi que la façon dont la maman vit sa grossesse peut avoir une influence considérable sur le comportement du nourrisson. Les scientifiques sont unanimes, notre corps est animé par une chimie complexe qui varie selon les émotions ressenties : stress, joie, détente, tristesse… toutes ces émotions provoquent des réactions chimiques au sein de notre corps. Il est évident que le petit foetus absorbe quantité de ces neurotransmetteurs. De la même manière, un accouchement difficile peut provoquer une situation de stress intense pour la mère comme pour l’enfant, et accroître ainsi considérablement la production d’hormones du stress dans le corps du nourrisson comme dans celui de la maman, ne favorisant pas la sérénité de l’un et l’autre. Le mien fut très compliqué, Jules est resté coincé longtemps dans mon bassin, en ralentissement cardiaque. Plus de 5 professionnels m’entouraient pour m’aider à accoucher. Enfin, je suis convaincue qu’une atmosphère familiale délétère est propice aux problèmes de sommeil. La situation que nous avons vécue avec mon mari nous a mis en grande difficulté. Alors que nous sommes d’un naturel joyeux, l’ambiance familiale était devenue très tendue. Moins notre bébé dormait, plus nous étions tendus, moins notre bébé dormait. Un cercle vicieux qui peut devenir infernal.
Mauvais conseils
Que penser de ces positions diamétralement opposées ?
Avant de vous donner mon point de vue, je vais vous raconter ce que nous avons finalement fait. Nous l’avons laissé pleurer. Nous étions exsangues et il devenait impérieux de trouver une solution pour notre santé physique et mentale. Nous ne l’avons pas laissé pleurer comme le préconise la plupart des gens pendant de longues minutes. Nous sommes au contraire restés à ses côtés, nous retournions le voir toutes les minutes quasiment. Et c’est vrai, son sommeil s’est nettement amélioré. Je ne peux pas dire que je regrette ce choix car le regret est un sentiment aussi toxique qu’inutile. En revanche, avec presque 2 ans de recul, je pense que j’aurais fait différemment et que cette solution n’était pas la bonne. Si c’était à refaire, je ne le referais pas. Clairement, je fais désormais partie de ces 10% qui sont farouchement opposés à cette solution.
Pourquoi ?
C’est contre-nature
Déjà, pour l’avoir expérimenté et ressenti au plus profond de mes entrailles, je sais qu’entendre son petit de 4 mois hurler à la mort est parfaitement contre-nature. Je pense que n’importe quelle mère qui est passée par là pourra en témoigner : la souffrance est réelle pour le parent. Et l’instinct pousse plutôt à serrer le petit être contre soi. Sur bien des aspects, l’observation des animaux nous renseigne sur notre propre fonctionnement, biaisé par notre culture. Et bien, qu’il s’agisse de poules, de singes ou d’ours polaires : la maman n’abandonne pas son jeune bébé pour qu’il dorme. Ce dernier dort confortablement blotti à ses côtés. CQFD. D’ailleurs cette pratique est purement culturelle, dans de nombreuses régions du monde elle n’existe tout simplement pas du tout. Et réfléchissons un instant : ce petit être a désespérément besoin de nous, besoin de sécurité autant que de nourriture ou d’eau. Regardons la situation avec un peu de recul : n’est-ce pas terrible de laisser ainsi un être sans aucune ressource, qui vient de vivre 9 mois de fusion totale avec sa mère, seul, dans un espace immense ?
C’est mauvais et c’est scientifiquement prouvé
De nombreuses recherches scientifiques sont formelles : le nourrisson produit du cortisol à foison pendant ces séances d’entraînement aux pleurs, l’hormone du stress aux effets très néfastes sur le jeune cerveau en développement. C’est la résignation qui pousse l’enfant à cesser de pleurer, et non l’apprentissage. Pour tout comprendre sur ce point, je vous invite à lire le livre absolument génial de Catherine Guegen Pour une enfance heureuse.
Cela a sans doute des conséquences
Je ne connais aucune étude sur ce point (je ne suis pas chercheuse en fait) mais j’observe autour de moi un nombre impressionnant d’enfants qui continuent tardivement à avoir des problèmes de sommeil (terreurs nocturnes, énérusie, etc.) et d’adultes qui traînent cela encore toute leur vie sans jamais trouver remède. Je n’ai pas de réponse vérifiée mais je me demande sérieusement dans quelle mesure ces méthodes si répandues dans notre culture ne participent pas à cette insomnie collective. Attention, je n’affirme pas que toutes les personnes qui ont des problèmes de sommeil sont d’anciens bébés laissés à leurs pleurs, je me demande simplement si cela ne serait pas un facteur aggravant voire déclencheur. Mais revenons à la réalité quotidienne et parfois difficile des jeunes parents : que pouvez-vous faire ?
Les conseils que j’aurais voulu recevoir
Grossesse sereine
Comme je l’ai expliqué plus haut, votre bébé est connecté à la chimie de votre corps. Beaucoup de stress provoque chez vous une sécrétion d’hormones qu’il absorbera aussi. Il ne s’agit pas de vivre reclus pour s’éviter tous les stress du quotidien, mais plutôt de prendre du recul. De prendre soin de vous, vous payer un massage avec toutes les économies d’alcool que permette la grossesse (:)), d’aller vous balader dans un endroit joli, de lire un livre qui vous fait du bien, de favoriser les films qui vous font rire et de vous délecter de vos plats préférés. Bref, si il y a bien un moment dans votre vie pour kiffer, c’est celui-ci, vous serez deux à en profiter ! Pour ma part, la méditation m’aide beaucoup à retrouver le calme et à poser ma vie. Cette pratique est en plein boom car ses bienfaits sont devenus évidents et de plus en plus de médecins préconisent à leurs patients de s’y mettre sérieusement (pour la gestion de la douleur, du stress, de la dépression). Le web regorge d’articles très sérieux sur le sujet (Voir par exemple, celui du très sérieux Havard Business Review La Méditation peut littéralement transformer votre cerveau). Peut-être est-ce aussi le moment pour vous de vous y mettre ?
Accouchement tranquille
Moins facile à assurer que le précédent point, je crois aussi que nos enfants conservent les séquelles de leur arrivée au monde. Je ne peux que conseiller de favoriser un endroit qui vous assure confort et sérénité même si cela ne garantit pas un accouchement tranquille (seule dame nature sait comment cela se passera…). Si un tel endroit vous semble cher, consultez votre mutuelle, il est fort probable que cela ne soit pas si cher. J’ai accouché aux Bluets, et malgré toute la difficulté de mon accouchement, je dois dire que j’étais très rassurée d’être entourée de personnes si bienveillantes et si attachées au bien-être de mon bébé.
Portez et emmaillotez votre bébé
J’ai mis 6 semaines avant de commencer à porter mon bébé, quel dommage car ce fut un vrai soulagement. Même si la situation n’était pas idéale, je me souviens qu’au moment du portage, nous sommes passés par une vraie période d’accalmie. Jules pleurait beaucoup moins, j’avais les mains libres, il dormait longtemps blotti contre moi. L’emmaillotage est une autre technique qui a bien fonctionné pour quelques unes des mamans bienveillantes avec lesquelles j’ai discuté.
Ne surprotégez pas
Clairement je vous conseille de materner votre nourrisson, c’est de toute évidence ce dont il a besoin pour bien grandir. Mais avec un peu de recul, je crois que j’étais bien au-delà du maternage et pas loin de la surprotection. Bien sûr, ses problèmes de sommeil ne s’expliquent pas que par cela, mais mon enfant entrebâillait à peine la bouche que je me préparais à l’allaiter, il faisait le moindre bruit dans son sommeil que je me précipitais à son chevet : je crois que je ne l’ai pas aidé à se tranquilliser et à trouver le sommeil seul. Pour tout vous dire, j’avais été très marquée par une discussion avec le pédiatre de la maternité, qui nous avait dit assez fermement : “Avant 6 mois, il n’est pas question d’éducation, réagissez à toutes les demandes de votre bébé”. L’autorité professionnelle et l’aplomb de ce monsieur ont eu une résonance particulière chez moi. Il avait naturellement raison mais un peu de mesure dans son propos aurait peut-être été salvateur. J’aurais aimé avoir quelqu’un qui me dise tout simplement : “Tu es une super maman, ne t’inquiète pas. Tu as raison, ne le laisse pas pleurer, mais peut-être qu’il fait tout simplement un petit bruit dans son sommeil, attend 1 minute, 2 minutes, tu entendras si ce petit râlement se transforme en pleurs”. Ça peut paraître évident, voire stupide à certains parents, et bien moi, je n’avais pas du tout conscience de cette possible modération. Et parmi toutes jeunes les mamans, je me dis que d’autres aussi doivent aussi manquer de cette perspective.
Aidez-le à s’endormir par lui-même, avec vous
L’une des clés pour apaiser les problèmes de sommeil, est de parvenir à ce que bébé s’endorme sans bercement ou lait. Pas nécessairement sans vous, je crois même que votre présence est rassurante pendant plusieurs mois. Mais j’ai compris une chose très tardivement : un bébé qui parvient à s’endormir de lui-même, sans téter et sans être bercé, saura se rendormir facilement lors des micro-réveils nocturnes. Savoir s’endormir par soi-même est une véritable compétence. A contrario, le bébé qui s’endort en tétant ou en étant bercé voudra retrouver la même situation à tous ses micro réveils, et ils peuvent être très nombreux dans une nuit. Je vous conseille ce livre qui dont certains conseils sont très bien (par exemple de retirer le sein juste avant que bébé s’endorme), d’autres inapplicables à mon sens (par exemple de tenir un journal de tous les réveils nocturnes, c’est à devenir fou). Il mérite tout de même d’être lu.
Quand la situation devient intenable : lâchez prise et faites-vous aider
Voilà ce que je n’ai pas su faire et qui m’aurait sans doute été très utile : lâcher prise. Rien de pire pour un bébé qu’une maman qui perd complètement pied, il perd pied avec elle car la fusion des premiers moments est très forte. Faites votre possible pour retrouver solidité et ramener dans votre foyer de la joie et des instants de douceur. Même si cela vous paraît hors de propos : sortez ! Promenez votre bébé dans des lieux qui vous apaisent. Écoutez des musiques qui adoucissent l’ambiance. Faites-vous du bien car c’est la meilleure manière de faire du bien à vos proches (et ça reste vrai toute la vie). Faites garder votre petit pendant que vous soufflez un peu en amoureux. Trouvez des professionnels qui partagent votre vision bienveillante du sommeil, il en existe. Des naturopathes par exemple peuvent vous apporter un soulagement naturel (mais sérieux !).
Ne culpabilisez pas
Et si vous le laissez pleurer (mais pas trop quand même), parce que vous êtes à bout et qu’il vous faut retrouver vos esprits, ne vous en voulez pas. Si vous avez lu cet article jusqu’ici (chapeau), c’est que vous êtes un parent attentif et c’est déjà beaucoup pour votre petit bout. Et si votre petit est plus grand, et que vous l’avez laissé beaucoup pleurer car vous ne trouviez pas d’alternatives, ne culpabilisez pas non plus. Je vous comprends et je sais à quel point la pression sociale est forte. Absolument tout le monde est sur votre dos pour que vous laissiez ce petit pleurer… Rassurez-vous, il est toujours temps, et il sera toujours temps de lui apporter autrement l’assurance dont il a peut-être manqué. Le cerveau de l’être humain évolue et se transforme sa vie durant. Votre accompagnement maintenant est tout aussi crucial pour son bon développement (je vous invite à vous renseigner sur l’éducation bienveillante si ce n’est pas encore fait).
Maman de 3 doudous, adepte du cododo depuis la naissance de mon aîné, je suis presque complètement en accord avec ton article. Mon seul bémol concerne l’endormissement au sein. Il ne me semble pas que ce soit un frein à leur autonomie à gérer les micro réveils. En tout cas je ne l’ai pas constaté pour les 2 premiers. La dernière n’a encore que 4 mois et s’endort justement fréquemment au sein dans la mesure où elle a un besoin de téter tout en refusant la tétine et ne parvenant pas toujours à garder son pouce. Mais peut-etre ne fait – il pas que cela soit systématique. Pour finir, j’ajouterai qu’il me semble qu’avant 5 ou 6 ans rien n’est acquis en terme de sommeil toutes les perturbations de l’équilibre familial pouvant venir le perturber (arrivée d’un nouveau bébé, passage du lit de bébé au lit enfant, absence imprévue et prolongée des figures d’attachement…). Mais le plus important c’est de passer le message de ne pas laisser pleurer les bébés!!!
Merci à Tarisayi et toi pour ce partage!
Merci beaucoup Adeline pour ton partage !!!
Je partage tout à fait votre commentaire. Je suis également mère de quatre enfants. J’ai publié un article un peu similaire sur mon blog
http://alleralessentiel.com/comment-endormir-notre-enfant/
C’est une joie de pouvoir partager toutes ces expériences respectueuses!
Génial génial génial!!!! Rien a dire!!!
Un grand merci pour cet article… ici nous avons absolument tout essayé avec Gaston 20 mois qui n’a jamais reussi à dormir et s’endormir seul. Nous avons pratiqué le cododo car à bout de forces c’etait le seul moyen que nous avons trouvé pour dormir un peu.. Les nuits complètes se comptent sur les doigts d’une main.. il faut dire que j’ai arreté de l’allaiter peu avant ses 1 an et que je suis tombée à nouveau enceinte quelques semaines après. Il doit sans doute etre chamboulé par ce bebe qui arrivera cette semaine si tout va bien ! Mais que ce soit pour la sieste ou pour la nuit il devient impossible de l’endormir. Nous y passons des heures entières calmement, en lui parlant et en chantonnant, rien à faire.. et dès que l’on se met à crier il s’endort dans la minute… bref le sommeil sera difficile encore quelques temps mais c’est comme ca. En revanche je m’inquiete pour le 2eme car j’ai donc passé la majeure partie de cette seconde grossesse à être fatiguée, et à crier car à bout de nerfs… je croise les doigts mais au moins je sais que je ne suis pas seule dans ces pbs de sommeil, et c’est rassurant de lire des articles comme celui ci qui donnent quelques pistes en rapport avec nos convictions..
Merci pour vos partages 🙂
Un grand merci pour cet article très intéressant! Personnellement, j’ai l’immense chance de ne pas avoir de problème avec mon pt bout de presque 11 mois, j’ai eu une grossesse calme et un accouchement éclair, pas le temps de stresser… Autant dire que mon bidounet a fait ses nuits des 2 mois en enchaînant 6 heures au départ et de plus en plus long, j’ai juste eu quelques épisodes de petites crises lors des changements d’habitude comme dans l’alimentation ou quand ses dents percent… Mais je ne peux absolument pas me plaindre, si ces crises ont duré maximun deux heures… Rien de comparable à ce que d’autres parents peuvent vivre et je suis de tout cœur avec… Je pense qu’il est important de suivre son instinct! Si on a besoin de le prendre dans les bras, de le bercer, le faire téter ou le laisser un peu pour souffler… Encore merci pour cette bonne lecture…
merci Amelia pour ton article très clair et bien écrit. Je partage tout ce que tu énonces. Je rajouterai que si les parents ne répondent pas aux pleurs de leur bébé, ils créent chez lui un sentiment de rejet, d’abandon. Pour notre cerveau reptilien, le rejet est synonyme de mort, puisque chez nos ancêtres néandertaliens, la vie en groupe leur assurait la sécurité. Seuls, c’était la mort assurée. Notre cerveau est donc programmé pour réagir de trois façons possibles en fonction du tempérament de l’enfant : L’attaque (agressivité), la fuite (retrait intérieur) ou l’inhibition (n’ose plus exprimer ses émotions, ses besoins). J’ai deux garçons. Nous étions très connecté avec le premier, je répondais à tous ses besoins sans avoir l’impression de le sur-proteger. Je comprenais quand il avait soif, faim, froid, chaud. Bref, tout se passait bien, ma grossesse avait été paisible et mon enfant était très calme et joyeux. Il a dû faire ses nuits vers 5 mois, je ne me souviens pas bien, mais me réveiller une fois ou deux dans la nuit ne me dérangeait pas du tout. Le deuxième a été une autre paire de manche. Le même que le tien, je ne dormais jamais plus d’une heure d’affilée. Ma grossesse a été plutôt tranquille sauf vers la fin (6-7mois, césarienne à 8) où j’ai eu quelques désaccords avec mon mari qui ont entraîné chez moi de la colère et un sentiment d’impuissance (on ne peut pas changer les autres !). Si j’avais connu la méditation à l’époque, j’aurais lâché-prise et accepté. Mon bébé ne dormait pas et était une boule de nerf ; il m’arrachait les cheveux, me donnait des coups de pieds dès la naissance. Je ne comprenais pas ses besoins, il hurlait très très souvent. Évidemment j’ai insisté auprès de la pédiatre pour qu’elle lui fasse des examens. Je voyais bien qu’il souffrait… elle a fini par me dire qu’il fallait que je le laisse pleurer, elle a rajouté qu’il etait caractériel ! Et c’est ce que j’ai fini par faire. Mais je ne dormais pas pour autant. Qui peut dormir quand son bébé de 5 mois s’époumone dans la pièce voisine ? Résultat, mon fils qui a aujourd’hui 10 ans, prend de la mélatonine pour dormir (ce ne sont que des hormones qu’il ne fabrique pas assez naturellement). Il est très agressif, ne gère pas ses émotions et a le sentiment de ne pas compter. Il se sent mal aimé et incapable de l’être. Évidemment, on ne peut pas tout expliquer par le fait de l’avoir laissé pleurer. Les punitions que nous avons cumulées pour répondre à ses comportements inappropriés ont bien sûr rajouté de l’huile sur le feu. Mais tout est lié. Une grossesse non sereine, des pleurs, donc, des besoins non satisfaits qui donnent un sentiment de rejet, de non-existence, non-appartenance, qui génère des comportements provocateurs et oppositionnels. Comme tu l’as dit, je crois, un cerveau angoissé crée du cortisol, poison pour le corps (dont le cerveau). Il ne se développe donc pas normalement. Depuis un peu plus de 2 ans, j’essaie de réparer et comme le cerveau est plastique, on voit les progrès, mais c’est long car le cerveau a formé des réseaux difficiles à casser. Il faut l’aider à créer de nouvelles connections pour une meilleure estime de soi et une bienveillance envers soi-même, puis envers les autres (ça vient après). Bien sûr les pédopsychiatres évoquent des troubles de l’attention et troubles oppositionnels, certains en précisant que c’est neurobiologique et héréditaire, mais qui peut dire, de qui de la poule et de l’œuf est naît en premier ?!
C’est complètement mon histoire, j’aurais pu ecrire tout pareil, jusqu’à la dernière décision du petit matelas dans la chambre!
C’est agréable de ne pas se sentir seul dans les problèmes identiques mais aussi dans la recherche et la validation des solutions, qui ne sont pas du tout en accord avec les « faut les laisser pleurer » …
Merci! et j’adhère avec tout ca!
Aviez vous tester le changement de place du berceau ou de son lit ?
Merci pour ce texte que j’ai lu avec grand plaisir. Vraiment merci !
Ce que j aimerais pouvoir parler avec vous des nuits de mon 4ieme bebe de 7 mois…..
Merci pour cette article, cette nuit j’ai dormis 2h même as d’affilé, je suis épuisé par les réveil nocturne. J’ai lu se magnifique livre il m’a reboosté, donner un espoir il a durée 2 semaine puis impossible d’appliquer sa méthode. Aujourd’hui je suis désemparé devant les nuits haché et ses émotion disproportionné la journée. J’ai l’impression que les seul choix qui s’offre a moi sont soit de la laisser pleurer, soit d’avoir une rigueur et des journée organisé au milimetre prés sans même être sur que ça va lui être bénéfique. Je suis a fond dans le maternage j’aime ça, mais je trouve qu’on place bcp de limite au parents sans lui apporter de solution pratique (ou payante) « ne laisse pas pleurer ton enfant » mais comment faire ?!
Chacun dans son lit, ca a aussi ses avantages parfois ^^