5 obstacles à la Discipline Positive à connaître absolument
Lorsque l’on débute en Discipline Positive, on peut rencontrer des obstacles sur le chemin de la bienveillance. Ces écueils peuvent nous conduire à faire marche arrière ou nous décourager si on ne sait pas les identifier. C’est pourquoi il est très important de connaître les 5 obstacles à la Discipline Positive.
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Quelles sont ces difficultés que l’on rencontre en éducation bienveillante, comment les gérer ?
En ayant connaissance de ces obstacles à la Discipline Positive, tu seras ainsi en mesure de les reconnaître. Par conséquent tu pourras les éviter ou les surmonter lorsqu’ils se présenteront !
Obstacle N° 1 : La peur du jugement des autres
Lâcher-prise
C’est le premier des cinq obstacles à la Discipline Positive. En effet, si on a fait le choix d’un mode d’éducation bienveillant, la pression de la société est toujours là. Il nous faut un temps d’adaptation pour mettre en place les outils et le lâcher prise de la Discipline Positive.
Il est difficile d’abandonner cette envie d’avoir un enfant « sage », toujours poli, qui obéit. Et par conséquence, l’envie aussi d’être jugé comme un « bon parent ».
Sauf qu’au sens de cette éducation traditionnelle, un bon parent est un parent dont l’enfant obéit au doigt et à l’œil. On va donc rencontrer une forte contradiction avec les valeurs que nous recherchons.
L’éducation positive travaille sur le long terme. Elle donne des compétences de vie à l’enfant. Elle cherche à l’amener à la coopération par compréhension et non par peur. Cela peut donc prendre du temps. On va donc avoir besoin pendant cette période de lâcher prise sur le jugement extérieur.
D’ailleurs, ce jugement des autres est bien souvent fantasmé. Finalement, on ne sait pas ce que pensent réellement les autres. Lorsque notre enfant fait une crise en public, notre peur peut prendre le pas et nous imaginons que les autres nous jugent négativement.
Notre peur est donc bien pire que le jugement réel extérieur !
Un travail sur le long terme
Mais il y a autre chose qu’il est important de garder en tête. Même si quelqu’un nous juge, cette personne ne détient pas plus la vérité que quiconque. Là encore, on va tâcher de garder à l’esprit que nous travaillons sur le long terme avec notre enfant.
Alors là, tout de suite, son comportement provoque peut-être un jugement. Mais ce que nous souhaitons nous est qu’il devienne un adulte épanoui et respectueux. L’enfant qu’il est, est une étape vers l’adulte qu’il sera.
Alors on peut se dire que c’est seulement dans une vingtaine d’années que nous pourrons être jugé sur ce résultat !
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Obstacle N° 2 : La surprotection
L’envie de leur éviter la souffrance
Nos enfants nous les aimons, nous aimerions leur éviter toute souffrance, toute difficulté. Il nous est difficile de les voir affronter des émotions négatives et vivre des évènements difficiles. Un des obstacles à la Discipline Positive est donc la tentation de les surprotéger.
Alors bien souvent on va avoir envie d’intervenir et de leur éviter de ressentir de la peine. Si je prends l’exemple d’une dispute entre frères et sœurs, on va avoir envie de la faire cesser. On va se retrouver à jouer le rôle d’arbitre pour que la dispute s’arrête. Pourtant il se peut que les enfants soient capables de résoudre le conflit par eux-mêmes.
C’est valable pour toute sorte de frustration, les enfants ont bien souvent les ressources en eux pour les affronter. Cela leur permet d’apprendre par eux-mêmes et de développer des compétences de vie nouvelles.
On va parfois aussi être tenté de ne pas leur dire les choses telles qu’elles sont. Notre intention est bien sûr de leur éviter des sentiments négatifs comme la tristesse ou la peur. Pourtant, en leur cachant la réalité de la vie, nous les protégeons certes sur le court terme de ces émotions. Mais sur le long terme, on ne leur permet pas de surmonter les épreuves de la vie.
Les préparer à un avenir inconnu
La Discipline Positive nous enseigne qu’il est essentiel de préparer les enfants à l’avenir. Mais l’avenir de nos enfants, nous ne le connaissons pas. Tout comme nos parents n’auraient jamais pu imaginer le nôtre. En effet, le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui n’existait pas il y a 30 ou 40 ans.
Ils vivront dans une société différente. Les métiers qu’ils exerceront n’existent peut-être même pas encore aujourd’hui.
Alors comment prépare-t-on un enfant à vivre dans un monde dont nous ne savons rien ? Tout simplement en ne tombant pas dans le piège de la surprotection. En lui permettant d’affronter les difficultés d’aujourd’hui pour acquérir les compétences de vie pour l’avenir, quel qu’il soit.
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Tes enfants vont sauter de joie
Obstacle N°3 : vouloir régler tous les problèmes de notre enfant nous-même
De la même façon, en intervenant de façon pratique à la place de notre enfant, nous empêchons les apprentissages. Il peut s’agir de petits problèmes du quotidien, comme de lasser ses chaussures ou se servir à table. Parmi les obstacles à la Discipline Positive, on va donc trouver l’envie de faire les choses à sa place.
Bien souvent on va faire à la place de l’enfant, tout simplement par manque de temps, ou pour lui éviter l’échec. En Discipline Positive on parle d’aide utile. C’est-à-dire que si l’enfant ne sollicite pas notre aide, qu’il pense en être capable, alors on va le laisser faire. S’il sollicite notre aide alors dans ce cas on va intervenir.
Mais il peut aussi s’agir de difficultés plus importantes, comme un conflit à l’école par exemple. Là encore, on va pouvoir guider son enfant vers la recherche de solutions. Plutôt que d’intervenir en direct, on va le soutenir dans les étapes qu’il traverse. On va éviter d’anticiper sa demande d’aide.
On va simplement montrer notre présence et notre soutien et être là s’il nous demande vraiment de l’aide.
Toutes ces compétences qu’un enfant va développer en résolvant seul des problèmes lui seront d’une grande utilité une fois adulte.
Nous ne serons pas toujours là pour le sauver de toutes les situations difficiles. Il est donc primordial qu’il apprenne à résoudre ses conflits. Il pourra ainsi surmonter les épreuves par lui-même.
Pour surmonter cet obstacle, on va avoir besoin de trouver en nous les ressources pour lui faire confiance.
L’enfant possède des capacités et des compétences que l’on sous-estime bien souvent. Lui faire confiance, avoir confiance en la vie et en l’avenir vont nous permettre de contourner cet obstacle.
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Obstacle N°4 : la peur de la colère
Un autre des obstacles à la Discipline Positive qui peut nous empêcher de pratiquer pleinement la bienveillance, c’est la peur de la colère. Alors cela peut être la peur de notre propre colère ou de celle de l’enfant.
Nous sommes dans une société ou la colère est une émotion mal perçue. Pourtant il est nécessaire de déculpabiliser par rapport à cela car la colère est bénéfique. En effet, cette émotion nous signale qu’un de nos besoins n’est pas satisfait. C’est une sorte de système d’alarme qui nous avertit que notre équilibre est compromis.
Quelqu’un qui ne ressentirait pas de colère accepterait tous un tas de choses qui ne lui conviennent pas. Et en tolérant toutes ces choses qui vont à l’encontre de ses besoins, cette personne serait complètement à côté de son chemin de vie.
Cependant, la colère est dangereuse lorsqu’elle est dirigée vers autrui. Ce n’est donc pas le sentiment lui-même qui pose problème, c’est la manière dont on l’exprime.
D’autre part, l’enfant à un néocortex immature. Cette zone du cerveau est le centre du raisonnement. Et sous l’effet de la colère elle peut littéralement « sauter ». Elle laisse dans ce cas place au cerveau reptilien et au cerveau limbique. Le premier fait appel à nos instincts primitifs de survie (fuite, attaque, immobilité). Le second est le centre de nos émotions.
Sous l’influence du cerveau reptilien et du cerveau limbique, l’enfant va donc être particulièrement sujet aux crises de colère.
La Discipline Positive nous apprend à accueillir ces crises. A apprendre à l’enfant comment gérer ses émotions, retrouver son calme avant de chercher des solutions. Cela implique donc là aussi un certain lâcher prise face à cette émotion. De cette façon, on va pouvoir surmonter le quatrième des obstacles à la Discipline Positive qu’est la peur de la colère.
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Obstacle N°5 : associer égoïsme et non sacrifice
Il y a une croyance sur la parentalité qui a la vie dure : la notion de sacrifice. Souvent, en tant que parent, on pense que l’on a le devoir de se sacrifier pour notre enfant. On croit alors que nos besoins sont moins importants, qu’ils doivent passer au second plan. Le cinquième des obstacles à la Discipline Positive est donc le fait de penser que nous devons nous sacrifier pour notre enfant.
Cette idée que le bon parent est le parent qui se sacrifie pour son enfant est en réalité plutôt néfaste. En effet, il n’est bon ni pour le parent ni pour l’enfant que les besoins des parents ne soient pas satisfaits.
Sacrifier ses besoins personnels engendre de la frustration, de la colère. On va même parfois pouvoir ressentir du ressentiment envers cet enfant à qui on a tout donné. A l’inverse, s’occuper de soi, de combler ses besoins nous nourrit véritablement de l’intérieur.
Et lorsque notre réservoir émotionnel est nourri, on va avoir plus de patience, plus d’empathie envers les autres. On va donc réduire les risques d’explosion de colère.
Tout parent a déjà pu en faire l’expérience. Une mauvaise journée au travail, la fatigue, une contrariété nous rendent bien moins disponible pour nos enfants. La colère va nous envahir plus facilement. Une situation va pouvoir très vite « dégénérer ».
Alors qu’après un repas entre amis, un week-end en amoureux les choses vont être très différentes. On va être capable de désamorcer des situations avant même qu’elles n’explosent.
Une même situation peut avoir des issues différentes selon que nous sommes ou non dans de bonnes dispositions. Il est donc primordial de reconnaitre cet obstacle et de ne pas confondre sacrifice et générosité.
Ne pas se sacrifier à son enfant ne signifie pas que nous sommes égoïstes. C’est même bien souvent le contraire !
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5 obstacles à la Discipline Positive, autant de solutions !
Si on peut tout à fait rencontrer certains voir la totalité de ces écueils dans notre cheminement vers l’éducation positive, les connaitre est essentiel. En effet, savoir reconnaitre ces difficultés quand elles se présentent va également nous permettre d’appliquer les solutions qui leur correspondent.
- Comment combattre le premier des obstacles à la Discipline Positive : la peur du jugement des autres ? On peut travailler notre lâcher-prise et nous rappeler que nous travaillons sur le long terme et ne visons pas l’obéissance immédiate.
- Comment se défaire du deuxième des obstacles à la Discipline Positive, notre tendance à la surprotection ? On va se rappeler que les laisser affronter les difficultés leur permet d’acquérir des compétences de vie. Et que nous ne pouvons les préparer à un avenir que nous ne connaissons pas.
- Comment déjouer les pièges du troisième des obstacles à la Discipline Positive, l’envie de régler tous les problèmes de notre enfant ? On va travailler notre confiance dans les compétences de notre enfant en lui permettant d’affronter les épreuves par lui-même.
- Comment éviter le quatrième des obstacles à la Discipline Positive, la peur de la colère ? En reconnaissant que la colère est une émotion utile qui nous rappelle qu’un besoin n’est pas satisfait. En en connaissant le fonctionnement du néocortex chez l’enfant.
- Comment ne pas tomber dans le piège du cinquième des obstacles à la Discipline Positive, le fait d’associer égoïsme et non-sacrifice ? En acceptant le fait que prendre soin de soi est essentiel pour être apte à accueillir les émotions de nos enfants et donc que satisfaire nos propres besoins n’est pas égoïste mais au contraire généreux.
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