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Qu’est-ce que la parentalité positive ?

Bien sûr ce qu’on appelle la parentalité, quel que soit le mode d’éducation choisi, c’est le fait d’être parent. Etre parent, en couple ou seul, d’une famille recomposée… S’occuper d’élever un enfant. Etre parent c’est mettre au monde un bébé. Ou le mettre en son cœur lorsqu’il est arrivé d’une autre manière, et s’occuper de lui chaque jour.

C’est un rôle heureux et difficile. Il ne se borne pas à assurer le gîte et le couvert à ce petit être. C’est un vrai challenge. Etre parent c’est devoir conduire jusqu’à l’âge adulte, et parfois bien au-delà, un être humain dont on sait finalement peu de choses. C’est l’amener à bon port malgré ses tempêtes d’enfant et malgré nos tempêtes d’adulte. Un vaste programme en somme…

L’éducation positive, peut nous apporter des réponses à nos nombreux questionnements de parents. Mais la parentalité positive, qu’est-ce que c’est alors ?

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C’est quoi la parentalité positive ?

 

Une vraie différence

En éducation positive, la parentalité signifie plus que la définition classique. En effet, la parentalité au sens traditionnel c’est le fait d’être parent sur le plan juridique, social, culturel… C’est donc un statut, avec ses droits et ses obligations, ses tâches et son rôle éducatif.

Lorsque l’on choisit la parentalité positive, on ne choisit pas seulement d’appliquer des règles éducatives différentes pour ses enfants. C’est un vrai développement personnel qui affecte tous les domaines de notre vie. La parentalité prend alors tout son sens, c’est un engagement qui nous change. C’est un investissement important car ce rôle de parent modifie beaucoup de choses dans notre vie. Notre manière de gérer les situations du quotidien mais aussi de nous exprimer, de communiquer va changer et gagner en bienveillance. La notion de parentalité devient alors très dense. C’est là que nous rassemblons la plupart de nos valeurs.

De plus, lorsque l’on prend un chemin éducatif différent du schéma traditionnel aujourd’hui en France, notre parentalité nous définit. Elle nous définit parce que la majorité éducative est encore punitive. Notre choix nous singularise donc et nous différencie des autres.

Dans la vie d’un parent engagé dans l’éducation positive, la notion de parentalité prend une place particulièrement importante. La raison est qu’elle expose nos opinions en matière d’éducation et de relations humaines. Pour arriver à ce choix, nous avons dû prendre conscience des conséquences de l’éducation punitive.

Un apprentissage

Ce choix de parentalité nous mène souvent à devoir nous justifier. A expliquer pourquoi nous ne suivons pas aujourd’hui le chemin éducatif le plus fréquenté. Nous avons choisi de ne plus punir ni crier, nous avons fait le choix de la non violence. Aussi, la remise en question est nécessaire en éducation positive. Nous devons apprendre ce nouveau modèle. Nous redevenons des « étudiants » et nous apprenons en permanence pour éduquer nos enfants. A chaque problème nous cherchons une solution non violente.

Car oui la parentalité positive s’apprend : les parents qui choisissent cette voie se documentent souvent beaucoup. Ils étudient le développement de l’enfant  et s’appuient sur les neurosciences pour valider leurs choix. C’est donc un type de parentalité qui est plus actif. Il ne s’agit pas seulement de répéter un schéma connu et largement pratiqué. Il s’agit d’acquérir des connaissances puis de les mettre en pratique, c’est un réel apprentissage.

Depuis quelques années, de nombreux thérapeuthes et spécialistes de la parentalité se sont investis dans l’éducation bienveillante. Notamment la psychologue et auteure Isabelle Filliozat et la pédiatre et auteure Catherine Gueguen. Les formations en pédagogie Montessori et en communication non violente sont également de plus en plus nombreuses. De notre côté, nous proposons la formation J’éduque dans la joie pour les parents qui le désirent. C’est une formation qui allie Discipline Positive, pédagogie Montessori et développement personnel.

L’éducation positive donne-t-elle tout à l’enfant ?

 

Bienveillant mais pas laxiste

L’éducation positive n’est pas, nous ne le dirons jamais assez, du laxisme. Il est absolument essentiel que les besoins des parents puissent être respectés. De ce fait il n’y a pas d’éducation positive possible sans parent épanoui. Lorsque nos besoins ne sont pas satisfaits, il nous est particulièrement difficile de nous montrer empathique. Nous pouvons difficilement être compréhensif et calme avec nos enfants, accueillir leurs crises de colère, leur frustration et leurs tempêtes émotionnelles.

Pour en savoir plus, je t’invite à lire l’article « La Discipline Positive, juste milieu entre bienveillance et fermeté ».

Il n’est donc pas question de sacrifier notre bien-être de parent pour le bien-être de nos enfants. C’est même le contraire ! Lorsque l’on débute en éducation positive, on concentre généralement tous nos efforts vers l’enfant lui-même. On réalise ensuite qu’il est essentiel d’être bienveillant envers nous-même pour que cela fonctionne.

C’est valable sur le plan individuel car le parent doit prendre soin de lui en tant qu’être humain. Et c’est valable également pour le couple parental (les parents doivent prendre soin d’eux en tant que couple).

Mais ce n’est pas facile dans notre mode de vie moderne. On a déjà peu de temps pour nos enfants. Beaucoup de parents culpabilisent donc à l’idée de prendre du temps pour eux. Il nous est parfois difficile en tant que parent de faire des activités qui nous font plaisir. Avoir des loisirs qui n’incluent pas les enfants nous semble égoïste. De même, nous hésitons à passer du temps en couple sans les enfants et privilégions le temps en famille.

De la même façon, être bienveillant ne signifie pas ne pas poser de cadre. Il ne s’agit pas d’accepter tous les comportements de l’enfant mais bien de lui apprendre l’auto discipline et les règles de vie en société dans la confiance mutuelle. Et le respect en toute situation.

Prendre soin de soi

Pourtant la parentalité positive nous apprend que le respect de nos besoins est essentiel. Prendre soin de soi, pratiquer une activité que l’on aime, ou passer un moment privilégié avec son amoureux. Tout cela « remplit » notre réservoir affectif. Cela nous permet de sécréter des hormones qui nous font nous sentir bien. Et lorsque l’on retourne auprès de nos enfants, c’est en énergie positive et cela se ressent.

Qui n’a jamais constaté qu’après une dure journée de travail notre seuil de tolérance avec les enfants est au plus bas. Alors qu’après une soirée entre amis, un repas en amoureux ou une séance de sport, nous sommes beaucoup plus patient ! lorsque l’on est détendu, reposé, heureux tout est plus facile. Il nous arrive même de désamorcer une situation qui aurait pu s’envenimer à vitesse grand V un autre jour !

Le cerveau humain est doté de neurones miroir. Ces neurones nous permettent de ressentir l’émotion de notre enfant en face de nous. Lorsque nous sommes stressés, nos enfants le ressentent et d’un détail peut naître un grand conflit. En l’espace de quelques secondes tout peut basculer. Chacun se retrouve submergé par des émotions négatives et la communication est bloquée. Les enfants sont vraiment particulièrement sensibles à l’intention que nous mettons dans nos actes et nos paroles.

Lorsqu’en tant qu’adulte nous remplissons notre réservoir de bien-être, nous sommes en « énergie riche ». Nous sommes plus facilement à l’écoute de l’autre de manière bienveillante. Les neurones miroir fonctionnent également et la même situation de départ va être gérée calmement. L’enfant va ressentir notre calme face à la situation. Non seulement nous nous énerverons moins facilement mais lui s’énervera moins facilement. Par effet d’empathie, il va ressentir nos émotions et notre bienveillance.

Alors mon conseil : prends-soin de toi !

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Pourquoi la parentalité positive nous challenge plus en tant que parent ?

L’influence des réflexes éducatifs

La plupart du temps nous n’avons pas nous-même grandi dans une éducation positive. Le choix de cette parentalité sans cri ni punition s’avère donc un véritable engagement personnel. Il nécessite au départ plus de « travail » que le fait de poursuivre dans un mode éducatif traditionnel.

En effet lorsque l’on devient parent, on se rend très vite compte que nous avons des réflexes inconscients. Même si l’on est en désaccord avec l’éducation que l’on a reçu, tous nos réflexes en matière d’éducation en découlent. Lorsque l’éducation traditionnelle ou punitive est le seul modèle que nous connaissons, on ne peut plus parler de parentalité intuitive. Il est nécessaire d’apprendre de nouveaux schémas éducatifs pour pouvoir modifier nos réflexes et notre colère. En effet, devant le comportement de notre enfant nous pouvons nous retrouver démuni.

C’est une étape nécessaire qui peut parfois s’avérer frustrante car nous avons besoin d’être attentif à nos réactions pour les changer. Mais pour cela nous pouvons compter sur une capacité extraordinaire de notre cerveau. La plasticité du cerveau. La plasticité neuronale est une des découvertes les plus importantes de ces dernières années en neurosciences. On pensait que ces capacités de construction et modification neuronale n’existaient que durant le stade embryonnaire et de la petite enfance.

Vive la neuroplasticité !

Mais les découvertes récentes ont permis de mettre en lumière un fait extraordinaire. Cette capacité du cerveau humain est également présente tout le long de notre vie ! Les recherches en psychologie positive ont pu montrer qu’il est possible de modifier les voies neuronales dans notre cerveau. Par des techniques simples, des exercices, la méditation. Tout simplement en changeant nos habitudes pendant un temps suffisamment long. L’épanouissement est donc à portée de main.

Ce temps a d’ailleurs été évalué à 21 jours : modifier ses habitudes pendant 21 jours d’affilée permet de modifier notre structure neuronale. C’est pour cette raison que l’on dit qu’une nouvelle habitude s’acquière en 21 jours. Au-delà de ce délai elle devient un réflexe et ne nécessite plus qu’on y porte une attention particulière.

Et c’est une excellente nouvelle. Cela veut dire qu’appliquer un autre type de parentalité que celle de nos parents est possible. Et ça c’est très positif. Cela nécessite des efforts au départ. Mais plus on avance dans la pratique, plus de nouvelles habitudes se mettent en place. Des routes neuronales nouvelles se forment dans notre cerveau. Ce qui demandait des efforts, ne nous semblait pas « naturel » au départ, devient de plus en plus facile. De nouveaux automatismes se créent.

Le rôle de l’enfant intérieur

Faire le choix d’une parentalité positive n’est pas un choix de facilité. Mais c’est un choix qui nous donne l’opportunité de nous améliorer en tant qu’être humain. La parentalité positive ne nous aide pas seulement en tant que parent. Améliorer la communication avec les autres, travailler sur sa propre gestion des émotions… Ce rôle de parent en éducation positive « déborde » littéralement sur toute notre vie.

La parentalité positive nécessite également de travailler sur sa propre histoire. Son enfance, sa relation avec ses propres parents. C’est le concept de « l’enfant intérieur ». Cet enfant que nous avons été et qui vit toujours en nous avec ses blessures. Selon notre vécu d’enfant et nos blocages en tant que parent ça peut être plus ou moins difficile. Il va être nécessaire de l’apprivoiser, le reconnaître et parfois même le guérir.

Mais alors, la parentalité positive c’est plus difficile ?

Pratiquer une parentalité positive peut sembler difficile lorsque l’on débute. Mais il serait faux de penser que pratiquer un mode éducatif traditionnel est beaucoup plus simple. Bien sûr l’éducation positive remet en question nos habitudes. Elle challenge nos émotions et nous met face à nos propres failles.  Cependant ce n’est qu’une période  à passer. Car plus on la pratique et plus les choses deviennent fluides et faciles. Les outils à force d’être utilisés deviennent des automatismes.

Pratiquer une éducation traditionnelle lorsque l’on a été élevé de la même façon ne nécessite certes pas de remise en question. Les automatismes sont déjà là mais la difficulté se trouve ailleurs.

Beaucoup des parents qui se tournent vers une parentalité positive le font parce qu’ils sont frustrés au quotidien. Ils sont insatisfaits des relations qu’ils entretiennent avec leurs enfants. Cris, violence, pleurs, stress, peu de temps de qualité… Tout cela amène souvent à un mal-être au quotidien et une faible estime de soi en tant que parent.

Un famille apaisée

La parentalité positive apporte une qualité de relation parent-enfant. Elle améliore la communication, rend l’environnement familial plus harmonieux, apporte plus de coopération.  Elle place l’amour au centre de la relation.  parent comme enfant, tout le monde est gagnant. Sur le long terme je dirais même que c’est la parentalité positive qui est la plus facile à pratiquer !

C’est un engagement sur le long terme : « qu’est- ce que je souhaite pour mon enfant ? Quelle personne est-ce que je souhaite qu’il devienne ? « . En créant une communication constructive et respectueuse et en leur donnant des compétences de vie nous les aidons à mieux traverser l’enfance, mais aussi l’adolescence, puis leur vie d’adulte.

Et puis c’est un engagement pour les générations futures. Choisir la parentalité positive c’est aussi se dire qu’on travaille pour le monde de demain. Ces efforts que nous devons faire aujourd’hui, nos enfants eux n’auront pas à les fournir. Ce que nous devons apprendre, ces nouvelles habitudes que nous devons créer consciemment aujourd’hui seront pour eux des automatismes. La parentalité positive sera leur référence éducative !

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